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29 mars 2015
La bière moins calorique que le vin?
Les brasseurs européens sont prêts à afficher les valeurs nutritionnelles et les ingrédients de leurs bières pour faire la différence avec le vin et autres alcools plus caloriques.
Sur la base d'un engagement "volontaire" des brasseurs, ces derniers sont prêts à publier le nombre de calories de leur boisson "sur leurs sites ou sur les étiquettes des bouteilles", indique l'association "The Brewers of Europe" dans un communiqué.
Les quatre principaux brasseurs européens -Carlsberg, Heineken, AB Inbev et SABMiller- "soutiennent cette initiative", a précisé son chargé de communication, Simon Spillane, sans fournir plus de détails ou un calendrier.
Le secteur a constaté que "la perception des consommateurs est pire que la réalité" en ce qui concerne la charge calorique des bières, a-t-il expliqué. Face à des consommateurs de plus en plus exigeants en matière d'information et de diététique, les brasseurs entendent à la fois jouer la transparence et l'atout minceur.
Le vin deux fois plus calorique que la bière?
A l'appui de leur engagement, "The Brewers of Europe" a rendu public un tableau des valeurs caloriques pour 100 ml de diverses boissons: 245 Kcal pour du whisky, 82 pour du vin rouge et 46 pour une bière contenant entre 4,5 et 5,5% d'alcool... au niveau d'un jus d'orange frais.
Cette annonce a provoqué l'ire de l'association européenne des spiritueux, spiritsEUROPE. "Nous sommes en faveur de l'information aux consommateurs", mais celle-ci "doit être à leur profit et non les abuser", a rétorqué dans un communiqué son directeur général, Paul Skehan. La référence de 100 ml "peut être dans l'intérêt de la bière, mais pas dans celui du public", car en matière d'alcool fort, 100 ml est une quantité importante "non compatible avec le boire responsable", a-t-il insisté.
Sous la pression des lobbies, l'UE a jusque-là exempté les boissons alcoolisées des obligations d'affichage nutritionnelles en vigueur pour les produits alimentaires. Mais la Commission européenne examine actuellement l'opportunité de maintenir ou non ce régime d'exception.
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